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Depuis plusieurs années, les Québécois accordent de plus en plus d’importance à la gestion des déchets, au recyclage et au compostage, mais plusieurs d’entre-deux connaissent peu le fonctionnement de la chaîne de gestion des matières résiduelles. De nombreux articles dans les médias ont fait mention des enjeux en termes de collecte et de gestion des matières recyclables ou compostables ainsi que des résidus ultimes. Rares sont les articles où la chaîne complète du traitement de ces matières résiduelles, soit du consommateur au lieu d’enfouissement technique, a été clairement présentée. Il y a ainsi un grand besoin de démystifier, d’informer et de sensibiliser les citoyens à l’importance du service essentiel que constitue la gestion des résidus ultimes.

Visualisez l’excellent reportage de Pierre-Olivier Zappa diffusé le 27 mai 2021 à son émission À vos affaires : Reportage de Pierre-Olivier Zappa

Qu’est-ce qu’un lieu d’enfouissement technique ?

Ça fait près de 33 ans que le terme « dépotoir » n’est plus utilisé. Maintenant, on parle plutôt d’un lieu d’enfouissement technique (LET), où les matières résiduelles sont traitées, valorisées et enfouies selon les plus hauts standards environnementaux.

Les lieux d’enfouissement technique membres du CETEQ sont des parcs technologiques qui accomplissent un travail essentiel pour répondre aux besoins de la population. Sans disposition des résidus ultimes, le Québec ferait face à de sérieux enjeux logistiques et de santé publique. Les LET jouent un rôle essentiel, ils ne génèrent pas de matières résiduelles, ils les gèrent de façon sécuritaire afin de minimiser leur impact sur l’environnement au bénéfice de toute la population. Il y a un très fragile équilibre entre les besoins en élimination et les capacités autorisées. Dans certains cas, le refus d’autoriser un projet d’agrandissement pourrait créer un déficit de capacité d’élimination dans les prochaines années pour les citoyens concernés. La quantité de déchets générés par les citoyens ainsi que les industries et les commerces est toujours très élevée. En moyenne, chaque citoyen est responsable de 725 kilos de matières résiduelles chaque année.

Malgré la panoplie de programmes de récupération et de valorisation déployés dans les 25 dernières années, la réduction de cette statistique commence avant tout chez soi, avec les décisions d’achats et le tri des matières. Le résidu ultime, le déchet, est celui qui se trouve à la toute fin du cycle de tri, de récupération et de mise en valeur des matières résiduelles.

La création d’une économie circulaire des matières résiduelles
Étant à la toute fin du processus de traitement des matières résiduelles, les LET ont su, au fil des années, développer de nouvelles façons de faire et de nouvelles pratiques avant-gardistes adaptées aux orientations environnementales des gouvernements et des citoyens.
Les LET privés membre du CETEQ, qui gèrent 80 % des matières résiduelles privés au Québec, ont développé une expertise dans la gestion des matières résiduelles, car c’est leur travail à temps plein et, grâce à leur économie d’échelle, ils ont les moyens pour investir dans leurs installations, notamment pour traiter l’eau et les biogaz. C’est la valorisation des matières résiduelles qui permettent la création d’une économie circulaire. Elles gèrent ces matières de façon sécuritaire pour l’environnement et la population et sont en mesure de les valoriser et, entre autres, d’en extraire une énergie utile, sous forme de biogaz.

Le biogaz peut :
  • Produire de l’électricité
  • Être injecté dans le réseau gazier sous forme de GNR
  • Chauffer des bâtiments
  • Alimenter des camions de collecte de matières résiduelles
Actuellement, malgré les mouvements environnementaux comme le Zéro Déchets ou l’intensification des campagnes de recyclage et de compostage, la société québécoise doit toujours pouvoir compter sur les services de LET pour gérer les grandes quantités de résidus ultimes.

Les gestionnaires de let membres du CETEQ